Il
meurt le 7 février 1910 à Leysin (Suisse), ayant
été violemment heurté par un traineau.
A travers les douze discours prononcés
lors de ses obsèques (10 février 1910) son itinéraire professionnel
et social est retracé :
- Encore élève, lors d'un stage au Havre il
remplace un ingénieur malade et propose avec
succès d'importantes modifications aux travaux de fondation
de la grande écluse des transatlantiques.
-
Ingénieur à Reims en 1859, il réussit,
en employant des chomeurs et sans expropriation à
établir les 30 kilomètres de la voie de chemin de
fer allant de Reims au camp de Chalons.
- Il est chargé en 1867 de l'installation de la galerie des
machines de l'Exposition Universelle de 1867,
faisant la connaissance de Frédéric Le Play,
l'organisateur de cette manifestation.
En 1868
il est nommé professeur de littérature
administrative à l'Ecole des Ponts et Chaussées.
-
Lors du siège de Paris en 1870, on lui confie l'organisation
du service des moulins. Il est chargé d'improviser des
moyens de mouture et réussit "au delà du
vraisemblable" à alimenter Paris en farine. Dans "Le
Pain du Siège", il retrace les
difficultés de son rôle.
- De 1871 à 1876, appelé par Eugène
Schneider, il dirige les Usines du Creusot, immense
agglomération de 15 000 ouvriers. Puis il fut
attaché aux travaux d'amélioration de la
navigation sur la Seine.
- En 1877, il devient directeur des cartes et plans et de la
statistique graphique du Ministère des Travaux publics,
s'attachant à développer la partie statistique.
A partir de cette époque ses études se portent
sur les problèmes économiques et sociaux :
"assurance, mutualité, risque professionnel des ouvriers,
habitations à bon marché, repos hebdomadaire".
Depuis
1878, il suit ou dirige les travaux de la Commission du nivellement
général de la France.
Il enseigne à partir de 1882 l'économie politique
puis l'économie sociale à l'Ecole libre des
Sciences politiques. A partir de 1884 il enseigne l'économie
industrielle à l'Ecole des Mines.
- Il prend sa retraite en 1906.
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