Un roman en grande partie situé dans le Beaujolais, chronique de la vie dans
le petit village de Soubran "Chiroubles" pendant l'année 1944. Le pays
vit au fil des allers-retours des maquis des Ardillats, ébranlant le monde
ordonné de la "grande maison".
Sur fond romanesque, on suit les tribulations du maire, Tavernier, de l'épicier
Labat, d'Albert Laurent le régisseur de la maison Vasseur, de Roger Talloires,
industriel à Juvisy et de l'égérie Catherine Demouzon. Bien que
librement inspirés du réel, ils ne sont pas sans rappeller les figures
chiroublonnes de cette époque.
"Le car entrait dans un village en haut de la côte. Il s’arrêta
à un carrefour si étroit qu’il le bloquait entièrement de
sa masse, entre des maisons sans trottoirs. Elle descendit. Avec le même regard
insolent et timide à la fois, le conducteur tendit la valise. Puis montrant
un portail à une vingtaine de mètres :
- la maison Vasseur, c’est là, Mademoiselle !
Elle remercia d’un signe de tête et se dirigea vers la grille. La rue était
en pente raide, enduite de bouse de vache …
La grille s’ouvrait sur une grande cour cernée de bâtiments
et plantée de gros tilleuls. La « maison bourgeoise » avait
un perron abrité d’une marquise et flanqué d’un
côté par une terrasse à colonnettes …"
|
|
|